Retour

Olivier Lépront

Né à Bordeaux en 1998, Olivier Lépront intègre les Beaux-Arts de Paris et explore la peinture figurative dans l’atelier de François Boiron, avant de rejoindre celui de Nina Childress pour ses deux dernières années de formation. Lors du passage de son diplôme en 2023, il propose son interprétation contemporaine de la nature morte.

Jugée au fil des siècles comme un genre dépourvu d’intérêt face à la peinture historique ou religieuse, la nature morte commence à s’imposer au 17e siècle en Flandre, en Hollande et en Espagne, avant de recevoir ses lettres de noblesse au 18e siècle.

Fasciné par la manière dont les maîtres illustrent les prises de conscience relatives aux théories de l’optique et de la réfraction, Olivier Lépront puise son inspiration dans les toiles de Pieter Claesz ou Jean Siméon Chardin, où le réalisme est poussé à son paroxysme et les effets de trompe-l’œil renforcés par des éclairages lyriques.

Les jeux d’ombre et de lumière ainsi que la brillance des matières sont au cœur des réflexions du peintre : doudounes métallisées, couverture de survie en aluminium, sacs en plastiques holographiques ou coquillages nacrés sont ainsi portés au rang d’icônes dans ses imposantes huiles sur toiles.

Ces nouveaux objets du quotidien, dépréciés pour leur superficialité, sont aussi ceux de notre société consumériste. À travers une œuvre troublante de réalisme, Olivier Lépront parvient à déceler la beauté au milieu de l’utile et du futile, transformant les vanités contemporaines en odes à la contemplation.

Artistes