Mariana Hahn

Après des études d’art dramatique à l’ETI de Berlin, Mariana Hahn obtient son diplôme d’arts visuels à Central Saint Martins, Londres, en 2012. Dans sa pratique, elle interroge les archives et les processus d’archivage, la mémoire de son corps et de sa propre généalogie ainsi que leur transfert vers d’autres supports, qu’ils soient papier, cuivre ou d’autres matières organiques et minérales. L’eau, le sel, justement, permettent à l’artiste d’apposer sa propre silhouette sur de larges et fines plaques de cuivre, lorsqu’elle y imprime son corps couvert de sueur après avoir couru, lorsqu’elle y inscrit de sa langue quelques lignes ou lorsqu’à proximité de monceaux de sel, elle murmure des poèmes. Son corps devient le substrat et le vecteur de la mémoire. Les surfaces marquées deviennent ses agents de conservation et de transmission. Le corps nécessite cependant l’intervention d’intermédiaires comme l’eau, le sel, l’air, la lumière, etc.