Boris Tellegen

Boris Tellegen commence sa carrière artistique en tant qu’artiste graffeur dans les années 1980, traitant le cadre bidimensionnel de la lettre et du mot comme une sculpture. En combinant cette pratique avec sa formation en design industriel, il a rapidement commencé à créer des oeuvres tridimensionnelles à l’intersection de l’architecture, de la peinture, de la sculpture et de l’installation.

La surface décrit la partie extérieure ou visible de quelque chose. Boris Tellegen veut voir plus loin afin de déceler ce qui se trouve caché derrière. Comme Guy Debord et la dérive situationniste ou Thésée déjouant la complexité du labyrinthe, Boris Tellegen cherche à atteindre les espaces secrets de la ville.
L’imbrication de formes géométriques forme une métaphore de la ville, une intrication architectures d’époques variées sur laquelle les grandes métropoles s’édifient.

Le titre de ce tableau-sculpture, 16 bits, est tiré de la programmation informatique. Le style de Tellegen induit toujours une mathématique complexe et scientifique. Ses réalisations nous font atteindre des dimensions dépassant la géométrie euclidienne du volume, la théorie quantique d’un temps et d’un espace mis en équation.

« Mon travail parle du chaos au milieu de l’ordre, ou de l’ordre dans le chaos. Il faut peut-être y voir une sorte de logique aléatoire, ce qui est paradoxal. (…)
Les contraintes idéales sont comme des frontières à l’intérieur desquelles tu peux évoluer, et qui te poussent à approfondir plutôt qu’à te disperser. Plus il y a de liberté, moins il y a besoin de se triturer l’esprit. »